22 Avril 2018
"Les femmes ont un superpouvoir... celui de l'invisibilité".
C'est par ces quelques mots ironiques que je suis entrée de plain-pied dans l'aventure Femmes ici et ailleurs. Ce magazine a été crée suite au ras-le-bol du photojournaliste Pierre-Yves Ginet qui, après avoir parcouru le monde pendant plus de vingt ans, a voulu montrer combien les femmes sont sous-représentées dans les médias.
Plusieurs études le démontrent :
- les infos (presse écrite, tv, radio) montrent 80% d'hommes (alors que les femmes représentent un peu plus de la moitié de l'humanité).
- sur les réseaux sociaux, cette proportion est encore plus affolante.
- dans les débats, une écrasante majorité d'experts font valoir leurs points de vue.
- les représentations de la femme sont soient stéréotypées (mamans, bimbos), soient des personnes faibles ou victimes (dans les images de conflit par exemple).
Tout cela permet aux stéréotypes de prospérer, malheureusement. Ce ras-le-bol, partagé par d'autres personnes, hommes et femmes, a mené à la création d'un magazine différent.
Un magazine sur les femmes mais pas un énième magazine féminin.
Dans Femmes ici et ailleurs, pas de régime miracle, de crème anti-rides, de "must-have" à tout prix dans sa garde-robe. Rien de tout cela mais tellement d'autres choses passionnantes pour nourrir notre humanité.
Dans le numéro de mars-avril que j'ai découvert avec une immense curiosité, j'ai ainsi pu apprécier un ton sympa sans en faire trop, une maquette soignée, des photo-reportages magnifiques, des anecdotes de femmes agissantes aux 4 coins du monde.
Et vous savez quoi ? Cela m'a fait un bien fou !
Dans le numéro de mars-avril, on trouve par exemple :
- un reportage sur ces Israëliennes de l'association Machsom watch qui veillent au respect des droits des Palestinien.ne.s
- un dossier sur les humoristes féministes en France,
- une rencontre avec l'historienne Michelle Perrot qui raconte l'histoire des femmes "au-delà des saintes et des courtisanes",
- un zoom sur un métier "mixte" où le stéréotype voudrait que ce soit un métier d'homme. Ici, le témoignage de Jennifer qui est maçonne coffreuse,
- des exemples de femmes entrepreneures,
- plein de chiffres-clés et anecdotes sur les femmes agissantes dans le monde. Waouh, ça bouge !
J'ai beaucoup apprécié l'espace de parole laissé à une classe de seconde sur les différences d'images et de soins du corps entre les hommes et les femmes. Et la quatrième de couverture, toute dernière page toujours sans pub, nous permet de faire connaissance avec une figure de l'histoire. Sur ce numéro, c'est Laksmî Bâî, reine indienne, devenue symbole de l'indépendance de son pays au 19è siècle.
Femmes ici et ailleurs est un magazine "de garde". On a plaisir à le conserver dans sa bibliothèque et de le reprendre de temps à autre. La qualité du papier est exceptionnelle, il fait 80 pages, 100% éditorial et 0% de pub.
Eh oui, dans Femmes ici et ailleurs, pas de publicité. Le prix du magazine (9€90) est le coût réel de sa fabrication. Son contenu n'est pas acheté par les industriels du luxe ou de la cosmétique. Il est payé par les lectrices et les lecteurs qui font le choix d'une information juste et indépendante.
Vous ne le trouverez pas en kiosque. Il est vendu par la vente directe, par des ambassadeurs et ambassadrices, sur le web ou lors de réunions conviviales. Et ce qui est sympa c'est qu'on retrouve quelques propositions issues de ces réunions dans le magazine.
Vous l'aurez compris, quand la petite équipe de l'association des Editions du 8 mars m'a proposée d'être une ambassadrice, je n'ai pas hésité bien longtemps. Je suis heureuse de faire ma part pour rééquilibrer l'information et rendre plus visible les actions des femmes. Et soutenir l'aventure de cette jeune entreprise de l'économie sociale et solidaire.
Je vous invite à écouter le TEDx de Pierre-Yves Ginet qui raconte pourquoi il a voulu créer ce magazine différent.
Depuis quelques mois, je suis très portée sur la sororité, c'est-à-dire le lien de "sœurs" entre les femmes. Je trouve que nous avons énormément de choses à nous transmettre, de réconfort à nous donner. Parce que nous savons les difficultés que nous traversons, la pression qu'exerce la société et souvent nous-mêmes pour réussir sur tous les fronts.
Ce magazine et son mode de distribution différent permet de multiplier ces échanges entre femmes. En braquant les projecteurs sur les femmes agissantes, ce magazine permet de déconstruire les (trop) nombreux stéréotypes sur les femmes. Il devrait être disponible dans toutes les bibliothèques de lycées, pour les jeunes femmes... mais aussi les jeunes hommes !
A votre tour, je vous propose de découvrir ce magazine, de le faire lire à vos ami.e.s, vos enfants, vos élèves...
Les éditions du 8 mars vous proposent une offre exceptionnelle d'abonnement au tarif de 48€ au lieu de 59€ (c'est 20% de remise soit une contribution de 4€ par mois pour soutenir cette aventure unique et indispensable). Pour cela, rendez-vous sur la e-boutique et rentrer votre code promo ECOLOGIRL pour bénéficier de la réduction.
https://www.editions-8mars.com/la-boutique.html
Connaissiez-vous ce magazine ? Qu'en pensez-vous ?