Ecologirl

Bordeaux enfumée

Ce matin, alors que le froid faisait pleurer mes yeux, je fus saisie par l’odeur de brûlé et l’épaisse fumée dans l’air. J’ai vite compris qu’il s’agissait des feux allumés par les viticulteurs et les arboriculteurs pour sauver du gel les jeunes pousses du printemps.
 
J’ai repensé au dernier rapport du GIEC – dont personne ne parle - qui nous appelle à un sursaut collectif immédiat pour tout mettre en œuvre pour ralentir le dérèglement climatique.
A ces agriculteurs qui ressentent de plus en plus ses effets.
A ces îles qui vont bientôt être submergées.
A ces millions de personnes qui vont être déplacées par la faim, la soif et les conflits qu’elles génèrent.
A l’eau qui va manquer, aux oiseaux des champs qui crèvent et à la terre qui s’asphyxie.
Et à cette campagne des présidentielles qui a si peu évoqué le sujet.
 
Je ne sais pas vous mais moi j’ai l’impression que nous n’avons jamais autant fait les autruches alors que la catastrophe écologique est de plus en plus présente dans notre quotidien. Mais il y a tellement de choses à penser. A Faire. Tellement de sujets de débats inutiles qui nous polluent.
 
On s’agite dans tous les sens et on ne parle pas de ce qui compte vraiment :
Comment on s’adapte aux phénomènes qui sont déjà là ?
Comment on soutient ceux qui nous nourrissent et qui peinent à se rémunérer ?
Comment on sort de ce système de sur-consommation qui pille nos ressources communes et ne rend personne heureux ?
Comment on s’organise pour faire face à ces défis immenses qui sont devant nous, sans baisser les bras, sans gaspiller notre énergie dans des projets futiles ?
Toute notre énergie, toute notre intelligence devrait se concentrer sur ce sujet-là.
Parce que si on perd ce combat, tous les autres sont perdus.
 
© Crédit photo : DAVID Thierry / SUD OUEST
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